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Les éoliennes
, ça décolle!



Alors que l'on sait désormais que le domaine de l'énergie est celui qui engendre aujourd'hui les plus grandes menaces sur l'humanité (changement climatique,...). Peut-on encore se priver des énergies renouvelables, au rang desquelles figure en bonne place l'éolien ?

Elles sont pourtant les seules qui offrent un avenir à notre planète. parmi elles figurent en bonne place l'éolien. Le décollage de l'éolien, largement souhaitable, devra cependant être organisé, en concertation, au risque d'aboutir à la situation anglaise ou tout nouveau projet est actuellement gelé du fait d'oppositions locales. Les projets coopératifs devront être encouragés et soutenus car ils sont les plus propices à l'acceptation sociale de la filière éolienne et le plus à même de garantir son avenir.

 

Aujourd'hui, en Bretagne, les énergies renouvelables (éolien et la production de l'usine marée-motrice de la Rance et le barrage de Guerledan) ne produisent que 5 % des besoins énergétiques. Rappelons qu'un plan national prévoit de faire progresser la part des énergies renouvelables de 17 % à 21 % de la production électrique conformément aux engagements pris par l'Europe pour réduire l'émission de gaz à effets de serre suite à la Conférence internationale de Kyoto

La région Bretagne est la deuxième région la plus ventée après le Languedoc-Roussillon. La nouvelle majorité de gauche de la région Bretagne a affiché dés ambitions pour 1.000 MW (1.000 mâts à installer sur l'ensemble des quatre départements) produits par l'éolien. Pour se rappeler de l'échelle de grandeur, une éolienne produit en moyenne 1 MW, l'usine marémotrice de la Rance 240, un réacteur nucléaire de 900 à 1.450.

Les parcs éoliens bretons sont concentrés essentiellement dans le Finistère qui possède un fort potentiel de production d'électricité éolienne. Le Finistère est, en effet, le département breton qui possède le potentiel éolien le plus intéressant : 100 mégawatts pouvant produire 230 millions de kWh par an, soit l’équivalent de la consommation de 350 000 habitants, hors chauffage.

Sites autorisés dans le Finistère (pas tous encore réalisés) au 10/07/06

source DDE Finistère

 

Sites en instruction au 10/07/2006 (source DDE Finistère)

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A signaler qu'il existe une charte éolienne dans le Finistère, élaborée en 2002 , elle fixe un certain nombre de règles et défini des sites sensibles. Un comité de suivi a ensuite, pris le relais pour accompagner le développement de l'éolien dans le département. La mise en oeuvre de cette charte se cordonne aux schémas locaux de développement éolien en cours d'élaboration à l'échelle des communautés de communes ou des pays.



La libéralisation générale du marché de l'électricité dans ce pays s'accompagne d'une recherche rapide de profits qui s'accommode mal d'un dialogue souvent long avec les populations locales mais indispensable pour lever les inquiétudes plus ou moins fondées et inscrire le projet dans la réalité communale.

Dans notre région, le développement harmonieux de l'éolien risque lui aussi d'être mis à mal si l'implantation des éoliennes continue à se faire coup par coup, dans un ordre disparate.

Des schémas de développement de l'éolien à l'échelle des "pays", permettant d'anticiper le choix des sites, de mener une concertation bien en amont avec les élus locaux, les associations, la population... sont progressivement mis en place, un choix défendu par l'association Avel Pen ar Bed (Eoliennes en Bretagne) qui cherche à promouvoir des projets coopératifs de production d'électricité éolienne.

Une charte départementale d’implantation des éoliennes, a aussi vue le jour dans le Finistère, elle définie un partenariat avec les collectivités territoriales, l’Etat, des établissements et des entreprises publics , des Chambres consulaires, des associations et les porteurs de projet.

Au niveau régional, afin de fixer le cadre nécessaire à un développement harmonieux des parcs éoliens dans les quatre départements bretons, le Conseil régional entend doter la Bretagne d'un schéma régional éolien en concertation avec l'Etat, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), les Départements et les collectivités, les opérateurs et les associations en vue d'élaborer ce schéma régional d'ici mi-2005. Des grands secteurs géographiques compatibles et incompatibles avec l'implantation de parcs éoliens seront définis prenant en compte à la fois dlepotentiel de vent, les capacités d'accueil des communes, la préservation des paysages et le respect des riverains (notamment en terme de nuisances sonores).

L'objectif du Conseil régional de Bretagne est aujourd'hui clairement affiché : faire passer la production de cette " énergie propre " à 10 % (1 000 Méga Watts) d'ici 2010. Cet objectif ambitieux passe par la création d'environ 1 000 mats éoliens sur l'ensemble du territoire breton.

Pour sa mise en œuvre, une démarche qualité sera développée à travers des conventions avec les opérateurs.

 

 

 

 

 

 

Ce qu'il faut savoir sur l'énergie éolienne

9 Français sur dix sont favorables au développement de l'énergie éolienne en France, ( sondage réalisé en janvier 2003 par l'Institut Synovate pour le compte de l'ADEME).

La Bretagne menacée d' invasion ?
En fait , il n'y a pas d'éoliennes dans le Morbihan, ni en Ille et Vilaine, pratiquement pas dans les Côtes d'Armor et quelques unes dans le Finistère.

Les éoliennes : des « hachoirs à oiseaux »?
La LPO (ligue des protection des oiseaux) a mené une étude et conclu à une mortalité de 0,4 à 1,3 volatile par aérogénérateur par an (c'est-à-dire quasiment rien). Les éoliennes sont implantées en fonction des couloirs de migration des oiseaux, de leurs sites de nidification. Combien sont tués toutes les heures par les voitures, camions et avions ?

Les éoliennes sont bruyantes ?
Tâchons d'objectiver ! Les modèles fabriqués depuis une dizaine d'années émettent environ 45 dB à 300 mètres, par comparaison une brise légère émet 20 dB. On est donc très loin des bruits « infernaux » évoqués ici ou là.

  L'implantation des éoliennes est anarchique ?
En fait, tous les projets éoliens supérieurs à 2 MW sont obligatoirement soumis à la délivrance d'un permis de construire qui s'accompagne d'une évaluation environnementale complétée d'une étude paysagère. L'obtention d'un permis de construire éolien nécessite désormais presque 4 ans et 27 avis ou autorisations administratives. Une vraie course d'obstacles beaucoup plus difficile à franchir que pour installer un pylône EDF ou une antenne de téléphonie de mobile (on se demande pourquoi).

Les éoliennes sont fragiles ?
Certes, des incidents sur deux éoliennes sont survenus coup sur coup en France. Il n'empêche que la fiabilité des éoliennes est incontestable. Mais dans 40 000 MW d'éolien installés dans le monde, et on a jamais eu à déplorer un accident mortel. Un suivi mené durant 10 ans au Danemark sur 1912 éoliennes a donné une probabilité de destruction de 0,00083 par an (c'est-à-dire rien). Les éoliennes s'arrêtent lorsque le vent dépasse 90 km/h et à l'arrêt elles sont prévues pour résister à des vents de 180 km/h

Les éoliennes brouillent les communications?
C'est faux, les communications des avions, ni la radio ne sont menacées. Lorsqu'il arrive que la réception de certaines chaînes de télévision puisse être pertubée, les promoteurs équipent alors gratuitement les riverains gênés de paraboles.

L'éolien coute très cher ?
Quant au coût « exorbitant » de l'énergie éolienne, il faut arrêter de dire n'importe quoi. Greenpeace a fait étudier une étude comparative entre le projet de nouveau réacteur EPR et un programme éolien économiquement équivalent.Le rapport « Eole ou Pluton » (disponible sur www.greenpeace.fr) est clair : l'énergie produite à terme par le vent serait bien supérieure : 24 TWh par, contre 10 TWh pour le réacteur nucléaire, soit plus de fois plus. Les avantages en matière d'emploi seraient nettement supérieurs, près de 5 fois plus de création qu'avec le nucléaire (10 000 emplois au lieu de 2 225).

 



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