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Tout le littoral atlantique de la Galice au Cotentin touché par la marée noire du Prestige .

Les plages du Finistère ne sont pas épargnées. Depuis la fin avril, boulettes de pétrole en grand nombre, se déposent au gré des courants mais surtout des vents sur des dizaines de kilomètres de côtes.

Pour ne pas effrayer les touristes, l'Etat se refuse à déclencher le plan Polmar-terre, dans ces conditions les maires dses communes littorales n'arrivent pas à faire face, au mieux les plages principales sont netttoyées régulièrement, pour les autres et surtout pour les rochers rien n'est véritablement entrepris pour faire disparaître cette pollution.

Très impliqués dans le collectif citoyen "Mor Glaz, mer bleue," les Verts du pays de Brest ont contribué à la l'organisation du rassemblement du 1 juin

dossier marée noire Prestige
sur le site des Verts

photo Greenpeace Espagne

 

 

bateaux-poubelles marées noires
pour les populations de Galice et de Bretagne

profits pour qui?

Le propriétaire du Prestige est Mare Shipping, groupe à capitaux grecs basé à Libéria, son pavillon est de complaisance, celui des Bahamas, l'armateur est Universal Maritime, groupe libérien basé en Grèce, enfin l'affrêteur est Crown Ressources, une filiale du conglomérat russe Alfa. basé à Zoug, canton suisse bien connu pour être un paradis fiscal.

 

ERIKA-Prestige : mêmes causes,
mêmes marées noires !
un communiqué des Verts
Finistère
du 19 novembre 2002

Trois ans après l'Erika, le Prestige
communiqué du 12 décembre 2002

Pour éviter les marées noires à venir : des ports -refuge
communiqué des Verts du 3 janvier 2003

cargaison poubelle pour navire poubelle
Les Verts se mobilisent pour la création
d'un corps de garde-côtes européens

 

 

Pétrole du Prestige, dégazages :
Défendons la mer et nos côtes !
Participons au rassemblement le 1 juin à 15h à Océanopolis !


Ramassage de coquillages interdit, comme l'accès à de nombreuses plages.
Les vents et courants ont déposé depuis la fin avril de très nombreuses boulettes de pétrole qui se sont dispersées au gré des vents sur des centaines de kilomètres de côtes du département, sur les plages et les rochers.

Les maires des communes littorales concernées n'ont pas les moyens humains et financiers pour faire face à cette pollution devenue chronique, certains d'entre eux commencent à le dire bien haut et demandent l'intervention de l'Etat.

Les Verts, les associations d'environnement, soutiennent leur demande et réclament le déclenchement du plan Polmar-terre.
L'Etat doit en effet exprimer clairement sa solidarité avec les élus et la population des communes du littoral finistérien comme cela a été le cas dans les départements du Sud ouest, il y a quelques semaines lorsque cette même pollution du pétrolier Prestige les a touchés.

Les Verts, appellent au rassemblement populaire, familial, et citoyen de tous et celles qui ne résignent pas à voir la mer transformée en une poubelle, organisé par le collectif Mor Glaz

Cette action qui prendra la forme d'une chaîne humaine le dimanche 1er juin à 15h autour d'Océanopolis, qui illustre la découverte et la protection du milieu marin.

 

Quelques photos du rassemblement du 1 juin à Brest

150 personnes se regroupent devant Océanopolis, centre consacré à la vie maritime
Les gens avaient besoin d'échanger entre eux
une chaîne humaine se forme pour protéger symboliquement l'environnement maritime représenté par Océanopolis
Le musicien Dar ar bras a voulu apporter personnellement son soutien à l'action
Certains avaient apporté ce qu'ils avaient ramassé en une journée sur uneplage de Logonna Daoulas Certains avaient fait le déplacement en famille

 

 

les animaux marins, les oiseaux en particulier payent un lourd tribu

 

 

La naufrage du Prestige et la marée noire qui en ont découlé ont suscité une grande indignation populaire un peu partout en Europe mais bien sur surtout en Galice très durement touchée. Dans toute l’Espagne des collectifs un peu semblables au notre ont mobilisé des dizaines voir centaines de milliers de manifestants.

Rappelons nous les faits :
le Prestige transportait du fioul lourd de la Lettonie à Singapour. Le propriétaire du Prestige est libérien,la société qui l’exploite est enregistrée en Grèce,son pavillon est bahamien, l’affréteur est un conglomérat russe basé en Suisse. L’équipage est ukrainien et le capitaine grec.


Le 6 novembre 2002 le navire est en grande difficulté, malmené dans la tempête et le fait savoir, personne ne bouge alors.


Le 13 novembre le navire qui est tout proche des côtes espagnoles subit une nouvelle avarie (une voie d’eau s’est ouverte sur le flanc du navire).


2 jours sont encore perdus puisque c’est seulement le 15 novembre que le gouvernement espagnol décide de remorquer hors des eaux territoriales le Prestige. L’équipage est alors évacué et le capitaine grec est mis sous les verrous.


Les portugais refusent que le navire entre dans leurs eaux. Le samedi 16 novembre le navire est sur le point de se casser complètement, il va encore tenir 3 jours avant de couler par 3 500 mètres de profondeur le mardi 19 novembre à 270 km des côtes espagnoles.
3000 à 4000 tonnes de fioul lourd se sont répandues en mer par les fissures, les 73 000 tonnes restantes (3 fois l’Erika) vont commencer à remonter à la surface et continuent à se jour à le faire malgré les travaux de bouchage d’un certain nombre de trous dan s la coque.
Le pétrole du prestige est un produit hautement toxique, peu volatil, c’est un résidu de raffinage, le plus lourd des hydrocarbures, le plus gluant, le plus polluant, le plus inutilisable (sauf dans certaines centrales thermiques des pays du sud).

 


Le préfet du Finistère nous indique dans une réponse du 28 mai à un courrier du collectif Mor Glaz je le cite : « la seule certitude est que le pétrole est pratiquement pas biodégradable, tout ce qui dérive en mer finira donc par s ’échouer sur un littoral ».


C’est le produit qui provoque les accidents les plus catastrophiques : le Prestige, l’Erika; le Baltic-Carrier transportaient tous du fioul lourd n° 2.

C’est un produit poubelle pour navire poubelle. Aucun armateur n’accepte en effet de mettre à disposition un pétrolier neuf pour transporter du fioul lourd.
Le produit est nocif, dévalorisant, l’équipage sous-payé et peu motivé : des ingrédients explosifs qui font dire au bureau d’enquête des accidents en mer que les produits les plus dangereux sont transportés par les bateaux les moins surs.Il est particulièrement inquiétant de savoir que chaque année 8,6 millions de tonnes de ce produit longent nos côtes.



Chaque année 14 000 cargaisons à risque contournent la Bretagne, entre autres 4 800 pétroliers et 200 gaziers soit 2 300 millions de tonnes d’hydrocarbures 37 millions de produits chimiques, 13 millions de tonnes de gaz. Si les marées noires restent assez rares (à peu près 1 en moyenne par an) sur les côtes atlantiques la pollution par dégazages, elle, est chronique et permanente.

Comme nous l’indique le CEDRE le pétrole ramassé sur les plages bretonnes en ce moment n’est pas totalement composé du fioul du Prestige 15% environ proviennent de dégazages.Sur le plan mondial :Le trafic maritime s’accroît et sa nature change : les produits transportés sont de plus en plus dangereux et toxiques : produits de la chimie notamment mais pas seulement.Sur les 72 millions de barils consommés dans le monde 47 % sont acheminés par mer et le développement des capacités de raffinage des pays producteurs se traduit par une augmentation spectaculaire du transport de produits prétraités (+ 52% depuis 1970) beaucoup plus dangereux pour le milieu marin que le pétrole brut.Particulièrement peu rassurant lorsque l’on recense selon les assurances, 7 à 8000 « événements de mer » par an :

 

- entre 100 et 150 qui concernent des unités de plus de 100 tonneaux
- entre 110 à 120 des unités de 300 tonneaux


cela fait un naufrage important tous les 2 à 3 jours qui ne porte pas seulement atteinte à l’environnement marin mais se traduit malheureusement en perte de vies humaines.


La mer reste une gigantesque poubelle
Chaque année 6 millions de tonnes de polluants divers se répandant dans la mer. La pollution dite accidentelle, conséquence des 115 à 120 naufrages de gros navires, n’en représentent guère que 2.5%.
Les déballastages et les dégazages sont eux responsables d’un chiffre de 10 à 12 fois supérieur : de 1 500 000 tonnes à 1 800 000 tonnes par an. Tout le reste 4 millions de tonnes proviennent de la terre (par les airs ou les cours d’eau) et là aussi il y aurait beaucoup à dire. pour conclure je voudrais revenir sur le Prestige et l’indemnisation des victimes de la marée noire. Le Prestige était assuré contre le risque de pollution à hauteur de 25 millions d’euros, somme dérisoire face à l’ampleur des conséquences économiques et écologiques de la catastrophe.


Le coût de la marée noire de prestige sera au minimum équivalent à celui de l’Erika estimé entre 450 et 1 150 millions d’euros, sans tenir compte des dommages à l’environnement toujours pas pris en compte dans ce genre de catastrophe..
Comme pour l’Erika, le Fipol, fonds d’indemnisation de l’Organisation maritime internationale va intervenir à hauteur de 180 millions d’euros, (l’équivalent américain du FIPOL dispose d’un milliard de dollars pour intervenir).
Vous voyez qu’on est encore loin du compte !


Dans ce domaine comme dans bien d’autres, beaucoup de choses vont devoir être changées, sans attendre, en matière de transport et de sécurité maritime si l’on veut vraiment éviter que d’autres noms de navires ne s’ajoutent à la longue liste noire des Erika, Ievoli sun, Boehlen, olympic-bravery, Tanio, Brea, Amazzone, Mary-H, Torrey canion, Amoco-cadiz et autre Prestige.


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