communiqué de presse des Vert-e-s du pays de Brest

Brest, le 16 décembre 2002


Solidarité avec les pions et les aides-éducateurs


Le gouvernement Raffarin veut supprimer le statut des étudiants-surveillants et celui des aides-éducateurs pour le remplacer par un corps unique d’assistants d’éducation doté d’un statut au rabais, salaire moindre pour un nombre d’heures accru, et soumis au bon vouloir des seuls chefs d’établissement.Hérité du front populaire, le statut des étudiants-surveillants issus de milieux modestes, leur permet de financer et de poursuivre leurs études. Proches des élèves, aux côtés des enseignants ils avaient une place reconnu dans l’éducation nationale.


Ces étudiants n’auront-ils comme autre choix désormais que d’avoir recours aux emplois précarisés et sous payés de livreurs de pizzas ?
Il y a tout lieu de craindre un accès rendu plus difficile aux études pour les élèves de classes sociales moins favorisées.

Les 70 000 aides –éducateurs ont montré qu’ils remplissaient au sein de l’éducation nationale un rôle important en matière de mise en place de projets (aides aux devoirs, utilisation de l’informatique, animation de foyer socio-éducatif,..).
En les rejettant, le gouvernement fait peu de cas de leur rôle éducatif apprécié pourtant par toute la communauté éducative.

Pour toutes ces raisons, à l’occasion de la journée nationale du 17 décembre les Verts du pays de Brest tiennent à manifester toute leur solidarité avec les étudiants et les aides-éducateurs.
Ils s’associent aux protestations qui s’élèvent de toutes parts contre un projet gouvernemental qui, s’il devait voir le jour, contribuerait à renforcer encore un peu plus le processus de précarisation des conditions d’existence de la jeunesse.