communiqué de presse des Vert-e-s du pays de Brest
Brest, le 4 octobre 2002
NON
À UN NOUVEAU PROGRAMME DE CENTRALES NUCLÉAIRES
Tous à Strasbourg le 20 octobre 2002
Devant le risque de relance du programme nucléaire français,
les Verts du pays de Brest , membre du Réseau « Sortir du nucléaire
«, fédération de 650 associations, lance un appel à
participer à limmense chaîne humaine et au rassemblement
européen Sortons de lâge du nucléaire
à Strasbourg, le dimanche 20 octobre 2002, à 13 h devant le
Palais de l'Europe (avenue de lEurope). A cette occasion, nous dresserons
une pyramide de boîtes de conserve recouvertes du logo radioactif, symbolisant
laccumulation des déchets nucléaires pendant des milliers
dannées.
Comment le gouvernement Raffarin pourrait-il relancer le programme électronucléaire
français contre l'avis d'une majorité de l'opinion publique
?
Les chiffres du sondage de janvier 2002 commandé par l'Observatoire
de l'Energie dépendant du Ministère de l'Industrie sont sans
ambiguïté : 43,9 % des personnes interrogées trouvent plus
d'inconvénients que d'avantages au choix du nucléaire (contre
42,3 % de partisans du nucléaire). Pour l'avenir, 51% souhaitent un
effort en faveur des énergies renouvelables, 15,4% en faveur des énergies
nouvelles telles que l'hydrogène, les piles à combustible et
la cogénération contre
seulement 10,2% qui souhaitent
un effort en faveur du nucléaire. Ces chiffres parlent d'eux-mêmes.
Pourtant, dans le courant de lété, le Ministre de l'industrie
(4) a promis une décision positive et rapide sur la construction d'un
nouveau réacteur nucléaire expérimental (EPR), tête
de pont dun nouveau parc de centrales nucléaires. Début
juillet 2002, le premier ministre précisait : "Un grand débat
public sera ouvert et suivi d'un projet de loi d'orientation qui consacrera
[
] une place reconnue pour l'énergie nucléaire".
Noyée dans le discours de politique générale, cette incroyable
phrase est hélas authentique : le résultat du débat (qui
est annoncé pour 2003) est connu avant même son lancement !
Pour nous,
il est inacceptable que le nucléaire puisse irradier ainsi la démocratie.
Un vrai débat citoyen devrait porter sur la sortie du nucléaire,
avec comme préalable un bilan complet et indépendant du nucléaire
français, associé à l'étude de scénarios
de sortie du nucléaire et de mesures d'accompagnement (basculement
des crédits de recherche et d'investissement au profit d'alternatives
énergétiques au nucléaire, plan de reconversion des emplois,
etc.) C'est à ces conditions, et à ces conditions seulement,
qu'un débat pluraliste et ouvert pourrait avoir lieu.