communiqué de presse des Vert-e-s du pays de Brest

 

Brest le 10 octobre 2003

 

La relance du programme électro-nucléaire français, au service de qui ?

 

Avant même que le débat parlementaire ne s'engage sur la Loi d'Orientation sur l'énergie, un membre du gouvernement Raffarin (la ministre Nicole Fontaine) annonce le choix d’un nouveau programme nucléaire français avec l'EPR. Un choix directement inspiré par le lobby nucléocrate, aux abois après les sorties du nucléaire de nombreux pays (la Belgique ou l'Allemagne…).

L’investissement de trois milliards d'euros correspondant à la construction du prototype EPR va stériliser de fait toute innovation et recherche énergétique en dehors du nucléaire.


Déjà actuellement plus de 80 % du budget de la recherche en matière d’énergie est consacré exclusivement au nucléaire.
La vulnérabilité des centrales aux risques divers (sismiques, manque d'eau en période de canicule) ou des réseaux Très Haute Tension provoquant les pannes récentes en Italie comme aux USA en août, la gestion de plus en plus difficile des déchets nucléaires obligeant désormais à se réfugier derrière le "secret défense" pour les transports, ne plaident pourtant pas pour le choix renouvelé du tout nucléaire.


La canicule de l'été a cruellement mis en lumière les effets du gaspillage énergétique à court comme à très long terme : la pollution de l'air et le dérèglement climatique appellent d'autres solutions en matière énergétique comme :
- la réduction de notre consommation, passant par une meilleure efficacité énergétique.
- le soutien à l'émergence d'une filière industrielle autonome et puissante pour les énergies renouvelables.

Les Verts appellent plus que jamais à la mobilisation pour s'opposer à la construction de tout nouveau réacteur nucléaire.

 



Christian Bucher
Porte-parole des verts
du pays de Brest