communiqué de presse des Vert-e-s du pays de Brest

 

Brest, le 14 mai 2003

Boulettes de pétrole, plages interdites, le Prestige fuit toujours !


Fin janvier 2003, de nombreuses galettes ou boulettes de pétrole étaient arrivées sur les plages de Brignogan au Conquet sur près de 50 km de côtes, fin avril, la plupart des plages du Sud Finistère avaient dû subir leur à leur tour, leur lot de pollution lié au Prestige.
Depuis quelques jours, de nouvelles boulettes, toutes aussi nombreuses, arrivent, à leur tour, sur les plages du Conquet, d’Ouessant, Plouguerneau alors que d’autres se déposent toujours dans le sud du département (baie d’Audierne).
Les sites les plus visibles et les plus fréquentés (les plages) sont nettoyés au fur et à mesure, à la main par le personnel communal, les autres (rochers, grèves) attendront.


La pollution s’installe, chronique.
Nos côtes sont-elles condamnées à une pollution par hydrocarbures sans fin ?


Faut-il accepter, sans broncher, ces actes de délinquance maritime à l’origine de ces atteintes graves et répétées à l’environnement naturel et voir nos côtes souillées?


Les Verts ne s’y résigneront jamais.


Bateaux-poubelles, armateurs peu scrupuleux, affrèteurs avides de profit, pavillons de complaisance, comment s’étonner alors de voir nos côtes recouvertes de pétrole.


Une vraie police des mers manque cruellement, force est de constater que la marine nationale dans les conditions actuelles remplit bien imparfaitement ce rôle.
Un contrôle renforcé à terre et en mer devient de jour en jour de plus en plus urgent et indispensable.


La création d’un corps européen de garde-côtes opérant dans toute la Zone Economique Exclusive (200 milles) est plus que jamais à l’ordre du jour.
Ce service public civil comprendrait les différents acteurs des contrôles actuels les inspecteurs indépendants, les experts des centres de sécurité, le personnel de gestion des fichiers centraux navires (Equasis), les effectifs des centres de contrôle recherche opérations sécurité et sauvetage en mer (CROSS).
Tout le monde le sait, la sécurité maritime ne peut se traiter au seul échelon national, c’est l’Europe qui peut permettre d’agir efficacement. Cela suppose une volonté politique affirmée et partagée, des efforts financiers importants.

La sécurité environnementale et celle des marins est à ce prix.

Christian Bucher, Porte-parole des Verts du pays de Brest