communiqué de presse des Vert-e-s du pays de Brest

 

Brest, le 18 février 2005,

La thèse de la collision du Bugaled Breizh par un sous-marin se renforce :
la justice pourra-t-elle cependant s’appliquer ?

Le faisceau de probabilités se rétrécit sur l’origine du naufrage du chalutier « Bugaled breizh » dont l’épave a été renflouée et se trouve toujours dans la partie militaire de la Penfeld à Brest.

La thèse de l’abordage pour un sous-marin militaire hollandais du nom de « Dolfijn » se précise de plus en plus, c’est celle que les professionnels de la mer ont vite privilégiée.

Beaucoup d’éléments s’accumulent accréditant cette thèse :
- la présence de ce sous-marin en exercice dans la zone du naufrage des éraflures et des bosses tous les mètres constatés sur la coque du sous-marin, vites effacées
- l’absence d’enregistrements par le sous-marin d’images vidéo de surface le jour du naufrage comme c’est la pratique usuelle
- la présence d’un hélicoptère constatée sur la zone du naufrage bien avant l’arrivée des hélicoptères de sauvetage
- la présence d’un radeau de sauvetage n’appartenant pas au Bugaled Breizh

La durée de l’enquête, le flou, la grande prudence observée par la justice et les autorités sont autant d’indices qui renforcent encore cette thèse.

La transparence n’a jamais bon ménage avec l’activité militaire, qu’elle soit française ou étrangère. La recherche de la vérité est toujours particulièrement difficile dans ce qui s’appparente le plus souvent à un Etat dans un Etat, quel que soit le pays concerné. Nous en savons quelque chose en France avec la » grande muette » et sa gestion du nucléaire militaire ici à Brest.

Les responsables seront-ils jugés un jour ?

On peut légitimement se poser des questions vu la tournure de la situation. Cela serait inexcusable s’ils ne le sont pas car les faits sont très graves lorsqu’il y a non-assistance à personnes en danger et délit de fuite.

Si demain, il s’avérait que le sous-marin hollandais est bien responsable de cette catastrophe maritime, la population ne pourrait accepter que l’équipage de militaires ne réponde pas devant la justice française ou /et international de ses fautes éventuelles.

Si les lois internationales ne permettent pas, il faudra alors les changer.

Christian Bucher,
Porte-parole des Verts du pays de Brest