communiqué de presse des Vert-e-s du pays de Brest
Brest, le 4 février 2005
Risque Seveso à Brest : la sécurité industrielle a un prix,
mais ce n'est pas à la population de le payer !
Les accidents industriels ne sont pas rares, le risque doit être bien mesuré. Pour la seule année 2003, il y a 2 022 accidents de ce type recensés en France (source données de la Direction de la Prévention des Pollutions et des Risques au Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement) dont 269 dans la production et distribution d'électricité, de gaz et de chaleur.
Après la catastrophe d'AZF, il est tout à fait logique que le niveau de sécurité des installations industrielles soit relevé. Au port de Brest, les zones 1 et 2 définies par les circulaires Seveso ont été portées, autour des installations de gaz (Imporgal, Stockbrest) pour la zone dite « létale » de 800 à 880m et pour la zone de « dommage « irréversible » à 1080m. Le périmètre concerné englobe désormais Saint-Marc avec effet sur les demandes de permis de construire et à terme, sur la valeur des patrimoines, sans parler du développement du polder compromis.
Il est urgent, pour les Verts, que la mairie de Brest et Brest Métropole Océane exigent du préfet la mise en sécurité du site par tous les moyens appropriés, au nom de l'intérêt général. Même s'il n'y a pas de solution idéale (le mieux sans doute eut été que les décideurs de l'époque n'aient pas laissé s'implanter de telles installations si près du quartier de Saint Marc), il existe des solutions techniques envisageables (talutage conséquent, enfouissement des sphères de gaz). Mais, pour les Verts il est hors de question que les contribuables brestois soient mis à contribution. Les industriels, éventuellement aidés par l'état, devraient être mis en demeure d'exécuter rapidement les travaux (si la filière du gaz et du pétrole était en difficulté financière, cela se saurait !) Concernant ce qu'il est convenu les "coups partis" (demande de permis de construire déposés avant la nouvelle réglementation,...) ou les demandes de vérandas, il devrait être possible de les accorder. Il serait tout à fait anormal que les riverains, très mal informés, soient pénalisés deux fois (par le risque qu'ils doivent subir et par le gel de tous travaux).
Christian Bucher
Porte-parole des Verts du pays de Brest