communiqué de presse des Vert-e-s du pays de Brest    

Brest, le 7 février 2006

Entre Brest et Plabennec,     feu vert pour des centaines de camions   chargés de mâchefers !

Actuellement, les 30 000 tonnes de mâchefers ou résidus de l'usine d'incinération des déchets du Spernot à Brest sont transportés à grand frais vers Caen. Tout le monde est d'accord pour arrêter ces coûteux et lontains transferts par la route de produits polluants.

Aujourd'hui, on apprend, par la presse, que   les élus du pays de Brest ont choisi le site de Kerbrat à Plabennec pour y réaliser   une plate-forme de stokage et de maturation pour ces   mâchefers, confiée à une société du nom de Scorvali,   à capitaux majoritairement privés   détenus par Eurovia, une filiale de la multinationale   du bâtiment et des travaux publics VINCI.

Point final d'un processus     obscur   de tractations entre collectivités ?

Résultat d'un critères douteux de choix ?

Impératif fixé par Eurovia ?

On ne connaît pas les raisons de ce choix , ce qui est sur c'est   qu'il ne répond, en aucun cas, à des considérations écologiques. Le transport par camions   de Brest à Plabennec de ces 30 000 tonnes de déchets est un non sens écologique. Sans compter   l'insécurité routière renforcée,   on s'évertue ainsi à rajouter de la pollution (celle émise par les centaines de transports par camions), à le processus de traitement des déchets le plus coûteux et le plus polluant : l'incinération.

L'incinération produit, en effet, beaucoup de sous-déchets (mâchefers, cendres volantes, filtres...), des gaz à effet de serre et toujours de la dioxine hautement toxique ou des furanes (malgré une mise aux normes coûteuse), produits que retrouve aussi dans les mâchefers, par ailleurs chargés en métaux lourds, que l'on s'apprête aujourd'hui   à disperser dans la nature , au gré des chantiers de voirie.    

Les Verts avaient proposé un stockage étanche et couvert au plus près de l'usine, c'est-à-dire au Spernot, en attendant   de trouver les meilleures solutions pour traiter   ces résidus toxiques sur place...et surtout sortir progressivement de l'incinération.  

Le choix regrettable d'aujourd'hui   est l'aboutissement de la mise en place d'une filière de traitement associant majoritairement des intérêts privés

Une filière   qui,   aura besoin pour fonctionner et « rentabiliser » les investissements faits des volumes d'apports conséquents   et constants.   De fait, on entre, de plein pied, dans une logique   économique et commerciale   dangereuse .

Avec le choix qui vient d'être fait, on vient de gâcher   une occasion de   repenser complètement la gestion de nos déchets à l'échelle du Pays de Brest, notamment   de réfléchir à une autre politique des déchets avec réduction   des déchets à la source et   tri sélectif   renforcé.