communiqué de presse des Vert-e-s du pays de Brest   

Brest, le 9 juillet 2007

 

La consécration atomique de Nicolas Sarkozy à l'Ile Longue

Le   Président de la République   Nicolas Sarkozy, vient s'afficher comme chef des armées,   le 12 juillet, à la base de L'ïle longue,   haut-lieu    du nucléaire militaire français, et   réaffirmer la   licéité    de l'emploi des armes atomiques alors qu'il doit annoncer prochainement une   nouvelle loi de programmation militaire pour les 5 années à venir,

Dans une France largement nucléarisée, la dissuasion    nucléaire   a toujours été justifiée par ses nombreux   défenseurs par le fait que   la France, face à un ennemi qui lui était supérieur tant conventionnellement que nucléairement , devait pouvoir   recourir,   pour asurer une   défense   de haut niveau, à   l'arme nucléaire    dotée d'un « pouvoir égalisateur » .

Que devient cette « légitimité « depuis l'effondrement de l'URSS, l'adversaire désigné   ? Qui dissuader, de quelles actions, quand et comment ?  

Le 19 janvier 2006, à l'Ile Longue, l'ex président Jacques Chirac,   avait bien tenté de justifier      la modernisation des   moyens nucléaires français,   par   une capacité à réagir à une menace sur nos approvisionnements stratégiques, au nom d'une   « prétendue »  lutte contre le terrorisme (depuis quand un terroriste   craint-il la bombe !).

La réalité est que la France, enfermée dans sa doctrine et sous la coupe du lobby   militaro-nucléaire,   participe   à   la forte hausse des dépenses militaires dans le monde (1204 milliards de dollars, en hausse à 37% depuis   10 ans).

La   France, qui a su se démarquer nettement de la politique belliciste des américains   au moment de la guerre d'Irak, gagnerait considérablement en considération   internationale   si elle affirmait nettement sa détermination à se débarrasser   de ses armes de destruction massive et de se conformer ainsi aux obligations   du Traité de Non Prolifération.

En renoncant à   ses   nouveaux programmes (Mr1, laser Mégajoule...), elle   pourrait donner un bel exemple prometteur pour la paix dans le monde en   affectant ces crédits   à la   lutte contre les terribles fléaux ( changement climatique, pandémies, ...)   qui menacent l'humanité toute entière.

Malheureusement pour elle,   les chances   sont infines   pour que de telles paroles    résonnent   dans l'enceinte bétonnée de l'Ile Longue lors du   discours de Nicolas Sarkozy ce 13 juillet

   

Christian Bucher, Porte-parole des Verts du pays de Brest