Eliminons de la surface des mers les bateaux dangereux, inaptes à naviguer, réparons les navires qui méritent de l'être, démolissons les autres.
Actuellement les navires européens sont pour la plupart détruits en Asie ou Afrique dans de très mauvaises conditions sociales et environnementales. Brest a les savoir-faire, les capacités à être un grand port de réparation navale, a fortiori, de démolition des "navires-poubelles".
Voilà ce que les Vert écrivaient en 2001.
Aujourd'hui, L'ex-Clémenceau, le Colbert, ... vieux navires militaires bourrés d'amiante sont à quai dans le port militaire de Brest. Si, pour le premier, ses déconvenues très médiatisés vont lui permettre un démantèlement dans les règles, le second, risque, lui, de pourrir durant de longues années au cimetière marin de Landevénec avec quelques autres.
L'arrivée de ce second navire militaire d'importance aurait du permettre , en s'appuyant sur ses atouts indéniables , de réaliser, à Brest, un chantier de déconstruction exemplaire, ouvert aux nombreux navires civils en fin de vie, mais dont personne ne veut s'occuper. Pourtant la mer n'est pas une poubelle !
Trop coûteux ! entend-t-on ici et là. Pas assez rentable ! Quel est le prix de la santé et de la vie même des travailleurs/esclaves des chantiers de démolition asiatiques ? Quel est le prix de la pollution de la mer ?
On préfère engloutir des milliards d'euros dans le projet illusoire et contestable d'un deuxième port-avions plutot que de saisir une réelle opportunité de création d'une nouvelle filière industrielle du démantèlement, pourtant moins onéreuse et plus porteuse d'avenir !
Un chantier de démantèlement de vieux navires à Brest, sur la facade Atlantique, à proximité immédiate du rail d'Ouessant où 70% du commerce maritime de l'Europe du Nord transite, aurait des conséquences immédiates favorables sur l'ensemble du transport maritime.
Face au laisser faire des Etats, à la désinvolture et à la soif de profit à tout prix des armateurs, la sécurité du trafic maritime est un enjeu essentiel,
Associé à la création d'un corps de garde-côtes , les Verts continuent de penser qu'un chantier de démantèlement placerait Brest comme capitale européenne de la sécurité maritime.