communiqué de presse des Vert-e-s du pays de Brest   

Brest, le 20 juin 2007

Le Colbert au « cimetière marin « : la question du traitement des   vieux navires  est-elle pour autant réglée ?

 

Eliminons de la surface des mers les bateaux dangereux, inaptes à naviguer, réparons les navires qui méritent de l'être, démolissons les autres.

Actuellement les navires européens sont pour la plupart détruits en Asie ou Afrique dans de très mauvaises conditions sociales et environnementales.   Brest a les savoir-faire, les capacités à être un grand port de réparation navale, a fortiori, de démolition des "navires-poubelles".

Voilà ce que les Vert écrivaient en 2001.

Aujourd'hui, L'ex-Clémenceau, le Colbert, ... vieux navires militaires bourrés d'amiante sont à quai dans le port militaire de Brest. Si, pour le premier, ses déconvenues très médiatisés     vont lui permettre un démantèlement dans les règles, le second, risque, lui,   de pourrir durant de longues années au cimetière marin de Landevénec avec quelques autres.

L'arrivée de ce   second navire militaire   d'importance aurait du permettre , en s'appuyant sur ses atouts   indéniables , de    réaliser, à Brest, un chantier   de déconstruction exemplaire, ouvert   aux nombreux navires civils en fin de vie, mais dont personne ne veut s'occuper. Pourtant la mer n'est pas une poubelle !

Trop coûteux ! entend-t-on ici et là. Pas assez rentable ! Quel est le prix de la santé et de la vie même des travailleurs/esclaves des chantiers de démolition asiatiques ? Quel est le prix de la pollution de la mer ?

  On préfère    engloutir des   milliards d'euros dans le   projet    illusoire et contestable       d'un deuxième port-avions   plutot que de saisir   une réelle opportunité de création   d'une   nouvelle filière industrielle    du démantèlement, pourtant moins onéreuse et   plus porteuse d'avenir !

Un chantier de démantèlement de vieux navires   à Brest, sur la facade Atlantique, à proximité immédiate du rail d'Ouessant   où   70% du commerce maritime de l'Europe du Nord   transite,      aurait des conséquences immédiates   favorables sur l'ensemble du transport maritime.

Face au laisser faire des Etats, à la désinvolture   et   à la soif de profit à tout prix des armateurs, la sécurité du trafic maritime est un enjeu essentiel,

 

Associé à la création d'un corps de garde-côtes , les Verts continuent de penser qu'un chantier   de démantèlement placerait Brest     comme capitale   européenne de la sécurité   maritime.

Christian Bucher
Porte-parole des Verts du pays de Brest