Vases polluées du port du Château, stockons
et traitons toutes les vases et présentons la facture au pollueur : la Marine nationale
Le dragage du futur port de plaisance du Château révèle une triste réalité : une pollution maximale des vases (métaux lourds, pesticides (TBT), des hydrocarbures... ), des fonds pratiquement désertés par toute vie. Une situation plus que regrettable dont la Marine nationale est entièrement redevable.
2 000 m3 de vases de la couche de surface (30 cm), avec des taux de pollution jusqu'à cinq fois supérieures au plafond autorisé pour un relargage en mer, ont déjà été mises en décharge sur le polder, près d'Océanopolis. Mais, en attente d 'un traitement à la chaux, elles sont simplement stockées à 100 mètres de la mer, leur caractère polluant et par conséquent non inerte, justifierait pourtant pleinement un système de récupération des jus de ruissellement. La protection totale des eaux de la rade de Brest, déjà si menacées, est un impératif qui s'impose à tous.
Enfin, il reste à enlever 4 000 m3 de vase plus profonde, qui se révèlent aujourd'hui tout aussi polluées, selon les nouvelles analyses effectuées au titre de la police de l'eau par la direction départementale de l'Équipement.
Pour les Verts, ces vases doivent impérativement être stockées et traitées à terre et non relarguées dans la rade de Brest, comme prévu. Ces boues sont des véritables poisons ; pour des questions d'argent, ne recommençons pas l'erreur commise en 2002 avec le relargage en face du Conquet des boues du dragage du port de plaisance du Moulin-Blanc.
Selon le principe pollueur-payeur, la facture du surcoût devra être présentée à la Marine nationale. Le contribuable de la Communauté urbaine n'a pas à régler ces coûts supplémentaires.
Christian Bucher
Porte-parole des verts du pays de Brest