communiqué de presse des Vert-e-s du pays de Brest   

Brest, le 23 mai 2007

Vases polluées   du port du Château, stockons
et traitons toutes les vases et présentons la facture au pollueur : la Marine nationale

 

Le dragage du futur port de plaisance du Château révèle une triste réalité : une pollution   maximale des vases (métaux lourds,    pesticides (TBT), des hydrocarbures... ), des fonds pratiquement désertés   par toute vie.     Une situation plus que regrettable dont la Marine nationale est entièrement redevable.

  2 000 m3   de vases de la couche de surface (30 cm),    avec des taux de pollution jusqu'à cinq fois supérieures au plafond autorisé   pour un relargage en mer, ont   déjà été mises en décharge   sur le   polder, près d'Océanopolis. Mais, en attente d 'un traitement à la chaux, elles   sont simplement stockées à 100 mètres de la mer,    leur caractère polluant   et par conséquent non inerte, justifierait   pourtant   pleinement   un   système de récupération des jus de ruissellement. La protection totale des eaux de la rade de Brest, déjà si menacées, est un impératif qui s'impose à tous.

Enfin, il reste à enlever 4 000 m3 de vase plus profonde, qui se révèlent aujourd'hui tout aussi polluées, selon les nouvelles   analyses    effectuées au titre de la police de l'eau par la   direction départementale de l'Équipement.  

Pour les Verts, ces vases doivent impérativement    être    stockées et traitées à terre et non relarguées   dans la rade de Brest, comme prévu. Ces boues sont des véritables poisons ; pour des questions d'argent, ne recommençons pas l'erreur commise en 2002   avec le relargage en face du Conquet   des boues du dragage   du port de plaisance du Moulin-Blanc.  

 

Selon le principe pollueur-payeur,    la facture du surcoût devra être présentée à la Marine nationale. Le contribuable de la Communauté urbaine n'a pas à régler ces coûts supplémentaires.

Christian Bucher
Porte-parole des verts du pays de Brest