communiqué de presse des Vert-e-s du pays de Brest   

Brest, le 27 février2007

Violences, intimidations    sur fond d'impasse du modèle agricole breton

La longue histoire de la tratégie de la violence agricole instrumentalisée en Bretagne vient de s'enrichir d'un   lamentable nouvel épisode. Il est vrai que l'impunité dont a régulièrement pu bénficier certains casseurs agricoles bretons ne pouvait qu'encourager ces comportements inadmissibles (la liste des non-lieux pour des faits de violences graves et caractérisés est impressionnante) .

Chaque nouvelle crise   agricole (surproduction, nouvelles réglementations...)   est à l'origine de nouvelles violences.

Aujourd'hui, la question des captages pollués, mal protégés, relance la tension. A Milizac d'abord et dans   9 bassins versants   bretons dont l'eau dépasse la teneur maximale en nitrates,   où   la France est placée l'obligation de renforcer ses mesures,   à défaut   elle devra payer des astreintes très fortes (on parle de dizaines voir de centaines de millions d'euros en jeu).

On s'attaque aux symboles (saccage d'un local, menaces de mort personnalisées). Sont visés en effet :

- d'abord l'association « Eau et Rivières de Bretagne », qui, dès les années, au début seule,     alertait   l'opinion sur le danger de la pollution par les nitrates dans   l'indifférence des consommateurs, le doute des élus, l'irritation des milieux agricoles. Aujourd'hui, cette association de protection d'environnement forte de ses milliers d'ahérents, a démontré toute son utilité   et la  pertinence de ses points de vue et actions

- ensuite un écologiste connu pour son engagement sans relâche pour pour retrouver une eau de qualité dans nos rivères bretonnes.

Les écologistes bretons refusent   d'être les bouc émissaires   de toute cette haine   et de cette colère. Ils posent sans doute   les questions qui dérangent mais aucun fait de violence ne peut leur être reproché.

L'impasse dans lequel se trouvent aujourd'hi un certain nombre d'agriculteurs, essentiellement des éleveurs, n'est pas du   fait des écologistes     qui n'ont cessé   de crier depuis des années que le modèle agricole breton les emmenait    dans le mur.

Aujourd'hui ceux-ci   payent la note de choix   irresponsables guidés par une logique de profits maximum à courts termes, relayée par des responsables agricoles   de syndicats majoritaires sur fond de laxisme des pouvois publics.

Résultat : en 40 ans   la production animale( 90% de l'activité agricole bretonne) a explosé (la production porcine est passée de 90 000 tonnes à plus de I.000.000 de tonnes.la production de volaille a été multipliée par 12 (500 millions de têtes) et celle de bovins par 5).

  Mais dans le même temps   la population agricole est passée de 350.000 à 90.000, le nombre des exploitations a été divisé par deux et nos rivlères bretonnes sont sinistrées.  

 

C'est peut être ce lourd passif et les responsabilités qui en découlent   que les   voyous anonymes   ont voulu masquer par ces actes lâches, mais ce n'est pas ainsi qu'ils feront taire, tous ceux et celles, qui en Bretagne, ne se résignent pas à voir   l'eau, bien commun,   sacrifiée sur l'autel du profit de quelques uns.

Christian Bucher

Porte parole des Verts du pays de Brest