ACTUALITÉ - COMMUNIQUÉS 2000

L’ERIKA fuit toujours

 

Dès le naufrage de l'ERIKA, les Verts ont alerté l'opinion et les pouvoirs publics sur les deux bombes à retardement que sont les deux parties du navire coulées par 120 m de fond . Dès cette date, il était clair qu’il fallait prendre les mesures pour pomper ce polluant au plus vite.
Mais la société TOTAL nous indiquait que son fioul était un produit lourd qui resterait sagement dans les cuves au fond de la mer, et qu'il n'y avait donc pas lieu de s'inquiéter. Cette affirmation était confirmée par le CEDRE.
Ces affirmations fausses ont retardé la recherche des solutions les plus adaptées. La pression citoyenne a obligé TOTAL a accepter de payer pour le pompage. Mais celui-ci commencera, nous dit-on, seulement en mai. D’ici là de nouvelles nappes échappées des épaves viendront souiller nos côtes.
L’urgence s’impose donc, et Les Verts demandent que tout soit mis en œuvre pour que le pompage commence sans délais.
Les autorités maritimes nous disaient hier que l’épave ne fuit pas, ou fuit peu. Elle doivent reconnaître aujourd’hui le contraire.
Le pollueur TOTAL doit expliquer pourquoi il a affirmé que son produit se figerait dans l’épave, et répondre aux interrogations qui sont posées sur la nature réelle du produit. Si ce produit n’est pas un Déchet Industriel Spécial (DIS) hautement cancérigène comme l’affirment certains laboratoires d’analyse, TOTAL doit le prouver.
Les citoyen-ne-s ont droit à la vérité, à toute la vérité.

Christian Bucher, porte-parole des Verts du pays de Brest