L'impunité pour les casseurs de la mairie de Brest !
14 septembre 2000
Comment
ne pas faire le parallèle entre :
- les 3 mois de prison ferme pour un responsable syndicale agricole puni, d'avoir mené aux yeux de tous, une action collective non violente de démontage d'un Mac Donald;
- et l'impunité pour les casseurs de la mairie de Brest (un commando parfaitement identifié d'éleveurs porcins), qui, dans la nuit du 29 au 30 octobre 1998, ont saccagé la mairie de Brest.
La plainte déposée
par le syndicat CFDT du personnel de la mairie avait déjà fait
l'objet d'un non lieu au mois de mai; aujourd'hui on apprend que celle déposée
par 3 associations brestoises d'environnement et de cadre de vie a subi le même
sort.
L'Etat exprime ainsi
clairement sa volonté de refuser d'assumer ses fonctions pourtant élémentaires
de protection des biens publics et de réparation des torts subis par
la collectivité.
Par peur "d'agiter
les campagnes" l'Etat démissionne devant les violents du monde agricole.
Aujourd'hui la preuve
est faite : la justice à 2 niveaux est bien une réalité.
"On est tous des José
Bové" criaient les manifestants à la sortie du tribunal de Millau.
Son combat contre les dangereuses dérives libérales du commerce
internationale et son combat pour défendre une agriculture française
de qualité et respectueuse de l'environnement mérite bien notre
soutien.
Les Vert-e-s du pays
de Brest soutiendront toutes les initiatives qui ne manqueront pas d'être
prises pour dénoncer le jugement inique pris à l'encontre de José
Bové.
Les Vert-e-s du pays
de Brest espèrent encore que des actions juridiques en recours permettront
d'éviter cette scandaleuse impunité dont jouissent régulièrement
les ultra libéraux du monde agricole qui cassent la nuit les biens de
la collectivité et rédigent dans la journée des dossiers
de subvention d'argent public.
Christian BUCHER, porte-parole des Vert-e-s du pays de Brest