ACTUALITÉ - COMMUNIQUÉS 2000

Bateaux poubelles: le drôle de jeu de l'état ?

Brest, le 19 janvier 2000

Alors que 400 kilomètres du littoral atlantique français sont encore recouverts du pétrole de l'ERIKA qui en contient encore 18 000 tonnes menaçantes, un autre pétrolier le SANTANA III, de 27 ans d'âge, cherche à faire escale technique au port de Brest avant de se rendre en Angleterre.
Comme l'ERIKA il bat lui aussi pavillon maltais et a été certifié par l'agence italienne RINA. Son équipage n'est plus payé depuis 21 mois et l'état de son moteur et de sa coque est déplorable.
Les autorités françaises n'ont pas autorisé au dernier moment le capitaine à accoster à Brest . Le navire est actuellement mouillé dans la rade en attente d'une décision plus définitive des pouvoirs publics.
Tout le monde, y compris les représentants de l'état, s'accorde aujourd'hui à réclamer une vraie politique de sécurité maritime reposant sur une vraie police des mers.
Il serait irresponsable de faire encourir des risques inacceptables à l'économie et à l'environnement littoraux en laissant repartir ce navire sans avoir au préalable réaliser les indispensables travaux. Brest a le savoir faire et les ouvriers pour effectuer ces réparations.
L'État a aujourd'hui la possibilité de démontrer sa volonté de changer vraiment les choses.
Les atermoiements ne sont pas acceptables, des décisions claires doivent être prises .
Ne laissons pas repartir le SANTANA , obligeons le à réparer à Brest !
La population n'admettrait pas que la catastrophe de l'ERIKA n'ait servi à rien.