ACTUALITÉ
- COMMUNIQUÉS
2000
Les minoteries de
Kerléguer et la mairie de Bohars
le développement durable, connaît pas !
Ils sont
bien loin les petits moulins artisanaux de Kerléguer à Bohars.
Devenus minoteries, leurs patrons les ont engagés dans une logique de
développement industriel et de concentration, sur fond de concurrence
acharnée, quitte à s'affranchir des obligations d'urbanisme et
d'autorisations légales.
Les riverains, dont
la vie au quotidien (nuit et jour) était gravement perturbé (nuisances
sonores...), ont fait appel à la justice qui leur a donné entièrement
raison.
En 1998, les dirigeants
des deux minoteries de Kerléguer ont été condamnés
pour atteinte à l'environnement et obligations légales bafouées,
l'un pour défaut de permis de construire, l'autre pour infraction à
la législation sur les installations classées. Le 17 novembre
1999, le tribunal de grande instance de Brest les condamnait pour troubles de
voisinage (nuisances sonores).
Dans ces conditions,
le soutien inconditionnel des élus de Bohars aux industriels minotiers
(A.M.O, Francès) ne cesse de surprendre. Une complaisance qui s'est notamment
traduite par un permis de construction régularisant une extension illégale
de la minoterie Francès , permis que le Tribunal Administratif de Rennes
vient de considérer comme nul et illégal (02/12/99).
Les élus brestois,
plus clairvoyants, avaient donné un avis négatif à un dossier
de demande de régularisation d'une augmentation de puissance industrielle
de l'autre minoterie A.M.O. (novembre 97). Il est vrai que les minoteries sont
dans le périmètre rapproché de l'usine de production d'eau
potable de Kerléguer qui alimente en eau une bonne partie de la région
brestoise, la prudence s'impose donc. Des prescriptions actuellement étudiées
par la CUB et prochainement rendus publics vont renforcer la protection désormais
sévèrement réglementés des captages d'eau et les
contraintes y afférent (dont celui de Kerléguer)
Rappelons le encore
une fois ! La vallée de la Penfeld représente un site de grande
qualité, classé en 1976 comme une zone naturelle de site à
protéger, boisée classée,
Un développement
durable de cette vallée ne peut s'envisager sans prendre en compte cet
environnement exceptionnel. Il est pourtant possible d'y concilier un développement
économique et social créateur d'emplois (non polluants)avec une
protection de l'environnement si un équilibre respectueux est trouvé
.
Au lieu de prendre
cette orientation, la seule pourtant qui offre un avenir à cette vallée,
les élus de Bohars veulent nous vendre des images d'Épinal de
moulins et se livrent au dénigrement et au chantage à l'emploi.
Christian BUCHER porte-parole des verts du pays de Brest