ACTUALITÉ - COMMUNIQUÉS 2000


Impunité pour les casseurs de la mairie ?

 

30 mai 2000

Bureaux saccagés et taggés, dossiers des brestois jetés par les fenêtres, pillages et vols, voilà le triste résultat d'une nuit de violences d'un petit commando d'éleveurs porcins dans la mairie de Brest en novembre 1998.
Ces faits d'une brutalité inexcusable démontrant un mépris total du personnel et de la population brestoise débouchent aujourd'hui au plan juridique sur un étonnant non lieu, 18 mois après le dépôt d'une plainte du syndicat CFDT de la mairie.
Les responsables de ces exactions sont pourtant largement connus et identifiés, ils ont même été filmés par la police.
Qu'adviendra-t-il des plaintes déposées par le maire de Brest et par les représentants de 4 associations de consommation et de protection de l'environnement ?
Feront-elles aussi l'objet d'un non lieu ?
Comment ne pas faire le parallèle entre l'impunité dont semblent bénéficier quelques éleveurs-casseurs et le procès, après plusieurs jours en prison, que vont connaître José Bové et ses camarades le 30 juin pour un simple démontage pacifique d'un restaurant Mac Donald en construction à Millau ?
Les Vert-es demandent à l'État d'assurer son rôle de protection des biens publics, de faire respecter la réglementation sur l'eau, condition indispensable à la reconquête de la qualité de l'eau. Le laxisme dont il fait preuve régulièrement vis à vis d'une minorité agissante d'éleveurs est une preuve inquiétante d'impuissance. Le pire est qu'il pourrait être interprété par les casseurs de mairie comme une sorte d'encouragement à renouveler leurs exactions.