communiqué de presse des Vert-e-s du pays de Brest

 

Non au 4ème sous-marin nucléaire (à Brest et ailleurs)!

Brest, le 16 juillet 2001

Le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle n'aura pas de frère jumeau et restera très vraisemblablement le navire-prototype de la marine nationale le plus coûteux et celui qui passera le plus de temps en cale d'entretien.
En même temps on apprend la construction à Brest d'une partie du "Terrible", prochain 4ème sous-marin nucléaire français.

Et dire que la France et les autres puissances nucléaires ont solennellement confirmé en mai 2000 à New-York leur "engagement sans équivoque de réaliser l'élimination totale de leurs arsenaux nucléaires" et de consacrer "de plus grands efforts pour réduire leurs arsenaux unilatéralement".
Quelle formidable hypocrisie !

Sur fond d'absence de débats sur les questions de défense, dans l'indifférence de la population anesthésiée depuis dizaines d'année par la classe politique traditionnelle sur "l'inévitable" recours à la dissuasion nucléaire et à l'équilibre de la terreur, l'année 2001 verra l'adoption par l'assemblée nationale d'une nouvelle loi de programmation militaire (2003-2008) et la mise en oeuvre de toute une série de nouveaux projets visant à renforcer l'arsenal nucléaire militaire français et qui participeront, de fait, à la relance de la course aux armements.

350 milliards de francs dans les 10 ans sont prévus pour faire face à cette nouvelle escalade : nouveaux missiles (M51), nouvelles têtes nucléaires (TNN), et même nouvel outil de recherche, le Mégajoule pour mettre au point les armes à fusion pure (programme PALEN au centre d'essais CESTA-CEA de Barp, près de Bordeaux),
Le nouveau sous-marin lanceur d'engins nouvelle génération "Le Terrible" coûtera, à lui seul, 90 milliards de francs.

Les Verts s'associent à la campagne nationale lancée par Stop-Essais, "Non au 4ème sous-marin !"

Opposés à ce choix, onéreux et dangereux pour la paix, les Verts revendiquent un maintien du savoir-faire industriel de l'arsenal de Brest en souhaitant notamment le développement d'une activité liée à la sécurité des transports maritimes (constructions neuves, réparation..).