communiqué de presse des Vert-e-s du pays de Brest
Brest, le 19 octobre 2001
Le
Victor doit rester à Brest pour y être démoli.
Les déclarations
du préfet n'y changeront rien, la méfiance est durablement installée.
La choquante "résurrection" du vraquier Han , un des nombreux
navires-poubelles ayant séjourné dans le port de Brest, bradé
50 000F, pour être soi-disant démoli et qui finalement renavigue
sous le nom de TOM T y est pour beaucoup. D'autres exemples de cas similaires
dans d'autres ports français sont tout aussi choquants (ex : le R Jupiter,
l'Alex C le Kifangondo,...)
L'irresponsabilité
des acteurs de ces "résurrections" peut être lourde
de conséquences d'abord pour leur nouvel équipage de marins
mais aussi pour l'environnement littoral.
Après l'Erika, le Levoli Sun, etc...; tout le monde (y compris l'Etat)
s'accordait aujourd'hui à réclamer une vraie politique de sécurité
maritime reposant sur une vraie police des mers. Des décisions claires
et radicales doivent être prises.
Eliminons
de la surface des mers les bateaux dangereux, inaptes à naviguer, réparons
les navires qui méritent de l'être.
Brest a le savoir-faire, les capacités à être un grand
port de réparation navale, elle peut être aussi un pôle
de démolition des "navires-poubelles". Actuellement les navires
européens sont pour la plupart détruits en Asie ou Afrique dans
de très mauvaises conditions sociales et environnementales.
Il n'existe aucun chantier de ce type en France et très peu en Europe,
raison de plus! Le marché existe. Brest peut et doit l'occuper. L'Etat
propriétaire du navire doit accompagner Brest dans le développement
de cette nouvelle activité, créatrice d'emplois et utile écologiquement.
Pour toutes
ces raisons, le Victor doit rester à Brest pour y être démoli.
Pour les Verts du pays de Brest, l'action des marins de la C.G.T. qui vise
à bloquer le navire au port est tout à fait légitime.
Avec eux,
soyons nombreux à dire "non au départ du Victor"