communiqué de presse des Vert-e-s du pays de Brest

 

Brest le 24 septembre 2001

Risques majeurs : la région brestoise aussi !


Les habitants de la région brestoise se sont sentis particulièrement concernés par le tragique accident de Toulouse.

Le drame du navire l'Ocean Liberty qui en 1947 explosa dans la rade de Brest avec sa cargaison de 3000 tonnes d'ammonitrates (le même produit qu'à Toulouse) reste ancré dans ma mémoire des plus anciens. L'explosion en 1975 de la poudrerie de Pont de Buis a marqué aussi les esprits.

Plus récemment, on ne peut avoir qu'une peur rétrospective lorsqu'on se rappelle de la présence dans le port de Brest pendant de longs mois en 99 et 2000 d'un navire chargé de 5800 tonnes d'ammonitrates, le Junior M.

La prévention ne commence t-elle pas par ne pas exposer inutilement la population à des risques industriels majeurs.

Le projet démesuré de construction d'une usine chimique de traitement de lisier à Milizac avec ses 92 000 t /an d'acide sulfurique et ses 32 000t/an d'ammoniac, , destiné comme à Toulouse à produire de l'engrais agricole, apparaît à la lumière du drame de Toulouse, d'autant plus insupportable.

Ce projet qui ne répond qu'à une logique industrielle de profit, exposera inutilement les habitants de nombreuses communes (Milizac, mais aussi Saint Renan, Bourg Blanc, Guilers,…soit des dizaines de milliers de personnes) à des risques inacceptables.

Le principe de précaution, dont on n'entend jamais autant parler en France qu'après les catastrophes, n'implique t-il pas de ne pas recourir à des procédés technologiques particulièrement dangereux lorsque d'autres possibilités existent.

La vraie question n'est elle pas d'éviter de produire les 300 000 m3 de lisier prévus par an dans le projet Val Ouest

Des centaines de milliers de m3 qui correspondent, rappelons, aux seuls excédents de lisier du Bas Léon .

Réduisons les effectifs de porcs au capacité d'absorption des terres du secteur concerné et l'absurde et dangereux traitement chimique n'aura plus lieu d'être.

Les Verts du pays de Brest demandent plus que jamais l'abandon du projet Val ouest de Milizac, un renforcement du dispositif de surveillance des installations classées à risques majeurs (le nombre d'inspecteurs doit être augmenté) , un diagnostic systématique de la conformité des installations au règlement en vigueur (cela vaut pour les installations Primagaz, Imporgéal, G.P.F. G.P.B. Stocjkbrest, Soferti, au port de commerce) et l'arrêt de toute installation dont la dangerosité serait avérée à l'issue de ces contrôles.